Nouvelles notes de terrain sur la reproduction du Pluvier guignard Charadrius morinellus en Norvège arctique (mit deutscher Übersetzung)
L.Lücker, B.Kraatz, C.Duscher, E.Duscher
Dans NO n°500, nous avions commencé à esquisser les particularités de la biologie reproductive constatée chez le Pluvier guignard sur la presqu’île de Varanger. De 2004 à 2009, onze nichées avaient été observées de manière intense, et nous avions constaté une participation des femelles pendant l’incubation dans 9 cas. S. et B. Kraatz avaient eu des résultats analogues entre 2001 et 2005.
En 2011, nous avions publié la suite de notre suivi dans Ornis Svecica (n° 2-4 2011). L’échantillon était plus grand : sur 24 nids suivis, 18 cas de participation des femelles avaient été prouvés. Ceci confirmait notre hypothèse principale: un grand nombre des femelles qui disparaissent des aires de reproduction plus au sud après la ou les premières pontes (L. Saari, 1994 et comm. pers.), arrivent finalement au bout de leur voyage au bord de la Mer de Barents, pondent une dernière fois, (selon HOLT, on a constaté 5 pontes pour une seule femelle en Ecosse,) et ont tendance à rester avec leur dernier partenaire, souvent jusqu’à l’éclosion des poussins et même après.
Depuis 2011, nous avons hélas dû considérablement restreindre le volet « étude selon un protocole fixe ». Trop de labbes, trop de « cocheurs » et photographes qui nous suivaient à la trace dès qu’on nous apercevait de loin avec nos trépieds. Nous n’avons donc pas essayé d’augmenter l’échantillon, c’est-à-dire le nombre de nichées suivies de manière intense, juste
pour affiner encore la proportion des nids avec ou sans participation de la femelle. Trop de contrôles, trop de dérangements, voire la perte de certains nids. (Il y en a eu. Labbes et/ou collectionneurs d’oeufs.) Trop de nids se trouvent trop près des voies carrossables.
Nous aimerions cependant brièvement résumer quelques observations originales ou celles qui semblent confirmer nos hypothèses étayées dans nos articles antérieurs.
Femelle avec poussins, 24h après l'éclosion. Phot.B.Kraatz
Selten beobachtet: ein weiblicher Mornellregenpfeifer, zu Beginn der Herbstmauser, seine drei Küken außerhalb des Nestes wärmend, 21. Juli 2014. Das Männchen trug schon sein Herbstkleid.
Début et durée de la saison de nidification
Ils peuvent être très variables : en 2013, il faisait 27°C dès le 30 mai. Et les premiers poussins se promenaient déjà avant le 1er juillet, même à l’étage le plus haut jamais noté dans notre aire d’études. Mais début août, il restait des jeunes encore très petits, peut-être provenant de pontes de remplacement, alors que d’autres volaient déjà très bien, même sans être accompagnés par des adultes.- Les premières pontes dataient donc de fin mai, les derniers jeunes n’ont pas dû quitter leur lieu de naissance avant fin août. - En 2014 cependant, les dernières averses de neige ont eu lieu le 27 juin seulement, suivies des premières pontes dans notre terrain d’études ; la première éclosion constatée n’a eu lieu que le 21 juillet. Il est vrai que des observateurs norvégiens avaient trouvé un nid/des poussins 12 jours avant ces dates, dans un cas à une altitude exceptionnellement basse. A cause de l’enneigement tardif, quelques Guignards ont dû préférer nicher plus près de la date ordinaire, mais plus bas et donc très loin de leur territoire habituel.
La dernière des 7 pontes trouvées a été abandonnée après le deuxième œuf qui datait du 7 juillet ; les poussins se seraient probablement émancipés trop tard par rapport au retour du froid fin août. Un seul cas de participation de la femelle a été constaté. Les femelles ont probablement pour la plupart cherché un second et dernier partenaire arctique et ont délaissé ceux des premières pontes effectuées dès le retour du « printemps » fin juin. – A cet égard, il était intéressant de constater que de nombreux Bécasseaux minutes Calidris minuta, espèce très rare que nous n’avions jamais trouvé nicheuse en 15 ans à cette altitude, nichaient tout d’un coup un peu partout, dans des biotopes très divers. Ils ont dû sentir que voyager encore plus loin en direction de la Sibérie n’avait aucun sens. En effet, l’été 2014 a été très froid, la fonte des neiges très tardive dans leurs quartiers russes.
Fidélité au territoire une fois occupé.
Un nid, occupé en 2003 et 2004, était de nouveau utilisé en 2011 ET en 2015 ! Pendant les autres années (2000 à 2014), il y avait toujours eu un voire deux nids (ou une famille, découverte tardivement,) dans un rayon de moins de 90 m autour de cet endroit. En 2013, l’érosion avait aplani cette ancienne dépression, mais en 2014, elle était de nouveau excavée.
Le nid le plus proche était 40 m plus loin. –
Par le passé, on croyait que la fidélité au site de reproduction des guignards était faible, car deux oiseaux bagués en Finlande et Irlande avaient été retrouvés très loin à l’est en Sibérie (Jenissei, Krasnojask…) et un programme de baguage en couleurs à Abisko/SE, mis sur pied par H.Rittinghaus, n’avait donné aucun résultat. Les oiseaux bagués avaient tous disparus l’année suivante.
Notre hypothèse : un mâle de Guignard PEUT être très fidèle à son territoire et essaye chaque année d’attirer une femelle vers le même endroit, la même dépression. Avec, parfois, du succès. Mais bien des femelles choisiront de pondre leurs œufs quelques (dizaines de) mètres plus loin. On pourrait même imaginer que c’était toujours la même femelle qui a bien voulu pondre dans la même dépression. Mais en absence de marquage individuel, il n’y a pas de preuve. – En revanche, il reste hautement probable que les femelles peuvent s’accoupler avec plusieurs mâles entre mai et juillet, distants souvent de plusieurs centaines voire milliers de kilomètres, ce qui explique leur quasi-disparition de la plupart des sites au sud de leur aire de répartition.
Bien sûr, en absence de marquage individuel de nos oiseaux, ceci reste une hypothèse. Mais ce n’est pas l’espérance de vie de ces oiseaux qui pose problème. La durée de vie des petits limicoles est souvent sous-estimée. Pour le Guignard eurasien, il y a eu trop peu de baguage, trop peu de reprises. (A ma connaissance, le record est de 14 ans, 12 en Europe). En revanche, le Guignard de Nouvelle Zélande, endémique, sédentaire et menacé, a été étudie depuis fort longtemps. Il y a eu des reprises/lectures de bagues jusqu'à 30 ans, une à 40 ans (sous réserve de lecture erronée de sa bague). (http://www.tiritirimatangi.org.nz/dotterel)
Le record des reprises du Grand Gravelot est de 20 ans, Pluvier argenté: 25, Bécasseau maubèche 26, Bécasseau variable 28, Chevalier gambette: 26. (http://www.euring.org/data_and_codes/longevity-voous.htm )
Que le même oiseau mâle ait occupé ou du moins excavé exactement la même dépression, au
centimètre près, depuis 13 ans (2003-2015), est alors à mon avis non seulement possible mais même beaucoup plus probable que la possibilité théorique qu'un des jeunes issus de ce nid (ou une jeune femelle) ait fait perdurer la tradition. De plus, l'emplacement de ce nid-là est plutôt problématique pour ses occupants car il se trouve juste à côté d'une zone très humide, alimentée par les eaux de fonte des neiges, Il a donc souvent les « pieds dans l'eau » , ce qui explique certainement qu'il n'ait pas plu à toutes les femelles.
Le nid cité avec un mâle classique (visage blanc sale, calotte brune avec stries beiges).
En 2004 et 2011, une femelle avait participé à l’incubation.
Männchen (schmutzigweißes Gesicht, brauner Scheitel mit beigefarbenen Streifen) auf seinem Nest sitzend, welches 2003, 2004, 2011 und 2015 besetzt war. 2004 und 2011 war ein Weibchen am Brüten beteiligt. 7 Juli 2011.
Selon nos observations, c'est les mâles qui occupent les territoires en arrivant, en attendant les femelles qui font d'énormes déplacements au sein de la région, souvent en groupe, qui ne semblent pas être fixées sur un endroit et se battent fréquemment pour conquérir les faveurs d’un mâle.
En revanche, on n'a aucune preuve que c'est systématiquement le mâle qui décide de l'endroit exact du nid. Mais on peut émettre l'hypothèse que dans bien des cas, il peut grandement influencer le choix de la femelle.
Hélas, personne à notre connaissance n’est en train de lancer un programme de baguage en couleur sur le long terme pour en faire la preuve irréfutable. Les quelques oiseaux équipés de balises, (encore trop lourdes ?), ont tous disparu (T. Aarvak, comm. pers.). De notre côté, nous avons toujours renoncé à de telles techniques pour des raisons éthiques. Dans notre terrain d’étude, ceci serait trop dangereux. Il y a tout simplement trop de labbes et trop de curieux.
Emplacement de certains nids
Un nombre étonnant de « nos » nids se trouvaient près d’une structure d‘origine humaine : routes, pistes, fossés, barrière à rennes (même des vestiges avec seulement 5 fils de fer par terre et quelques restes de poteaux). Ceci ne vient pas simplement du fait que nous ayons concentré nos recherches sur les zones à proximité de ces « artefacts ». Au contraire : nous avons toujours essayé de chercher à des endroits éloignés pour ne pas attirer des curieux. Souvent sans rien trouver. Ensuite, on revient vers le point de départ, et il y a un nid à côté du chemin !
En 2014, l’enneigement très tardif a posé les guignards devant un vrai problème : les rares îlots dans la neige qui, ayant un minimum de végétation, se prêtaient à une nidification, étaient occupés par des espèces plus grandes : labbes, lagopèdes ou pluviers dorés. Du coup, nous avons trouvé trois nids de guignards tout près de la route nationale, (sur un tronçon de 1500 m), une fois à seulement 20 m des 40-tonnes qui vont chercher le poisson au port.
En août, on trouve bien des familles tout près de cette barrière à Rennes, longue de plus de 50 kilomètres, qui sépare le territoire de deux clans sames et qui est parallèle à la seule route sur plusieurs kilomètres. Raison probable : les labbes ne peuvent pas attaquer à cause des fils de fer et des poteaux. De plus, il y a des centaines d’anciens poteaux par terre qui servent d’abri contre vent, pluie… et labbes.
Rentierzaun. Im kleinen Bild ein junger flügger Mornell, der Schutz sucht. August 2013.
A propos de la « confiance » du Pluvier guignard
Pendant des années, malgré une expérience croissante dans la détection de nids, nous avons toujours été frappés par la difficulté d’en trouver. En août 2013, L.L. a pu rester pour la première fois en août, jusqu’au moment où les jeunes commençaient à voler. Très étonné par le nombre de familles se trouvant tout d’un coup dans un périmètre où on n’avait trouvé qu’un seul, voire aucun nid. – Une autre anecdote typique: début juillet 2009, L.L. avait trouvé un nid en presque trébuchant dessus. Pendant les15 jours suivants, nous n'avions plus jamais vu les adultes dans les parages; les oeufs étaient assez froids, on croyait le nid perdu, par ma faute. Mais le 16.7., la femelle était en train d'incuber trois
poussins, nous laissant approcher à 2 mètres.
Conclusion : il y a un nombre sous-estimé de guignards « farouches ». Et on ne les trouve presque jamais. En 2014, où les dates de ponte étaient très tardives, 3 sur les 6 nids trouvés étaient « inapprochables » ; les incubateurs les délaissant à chaque fois qu’ils nous voyaient arriver de loin. Pour que l'adulte revienne au nid, il fallait remonter dans la voiture ou s'éloigner de 200 à 300m.
La question est de savoir quel pourcentage de la population les guignards peu farouches constituent : 75, 50, ou seulement 15 % ? On ne le saura jamais. A notre avis, en tout cas moins de 50. Le nombre de familles se promenant en août dans des régions qui semblaient "inhabitées" en juillet nous fait croire que ce pourcentage n’est pas plus élevé.
Un vieux principe scientifique dit qu’on ne peut pas dire qu’un phénomène n’existe pas sous prétexte qu’on ne l’ait jamais observé. Nos guignards en sont l’illustration parfaite. Nous pensons qu’ils sont en fait l’espèce de limicoles la plus abondante sur ces hauts-plateaux alors que gravelots et pluviers dorés sont bien plus visibles. Nous avions déjà évoqué cette impression en 2009 ; nous pensons l’avoir confirmée depuis.
Femelles et poussins
Au moins cinq fois, peut-être six, nous avons observé une femelle en contact direct avec des petits. A part les cas décrits dans notre article de 2009, nous avons observé un partage complet d’incubation jusqu’à l’éclosion en 2011. La femelle avait disparu le lendemain de l’éclosion.
Ensuite, observation d’un oiseau assez grand au plumage nettement mieux conservé que celui des autres adultes vus la même semaine le 10 août 2013 en compagnie de plusieurs jeunes pas tout à fait émancipés.
En 2014, on pensait d’abord pendant deux semaines que l’oiseau incubateur d’un nid à 50 m d’une piste carrossable était un mâle. Jusqu’au jour, où l’on a découvert sur les œufs un individu au plumage encore beaucoup plus usé ! Le 21 juillet, nous passons pas loin du nid, l’oiseau « moins moche » est sur le nid, mais très nerveux ; une éclosion semble imminente. On s’approche du nid deux heures plus tard. Et ce même oiseau, la femelle donc, vient à notre rencontre à plus de 250 m de distance, nous escorte jusqu’à ce qu’on s’arrête à 15 m du mâle qui couve trois poussins. A un moment, il délaisse les petits pour s’approcher de nous, suite à quoi la femelle l’agresse assez violemment jusqu’à ce qu’il retourne couver sa progéniture. Elle reste à 2 m de nous pendant une heure ; nous arrêtons l’observation en début de soirée à cause des températures ; la météo s’est dégradée par la suite et nul ne sait si les deux oiseaux se sont partagé l’élevage des jeunes. -
Distinguer les mâles des femelles sur le terrain.
C’est une chose assez problématique, surtout en début et en fin de saison. Lorsqu'on a devant soi un couple incubateur, il est en général assez simple d’identifier coq et poule d'après leur différence de taille, différence de plumage et comportement (accouplement...).
En revanche, il n'est pas toujours aisé de "sexer" un guignard isolé. Début juin, il y a des mâles bien plus colorés, plus contrastés au "visage" que certaines femelles en juillet lorsque leur plumage peut très vite se transformer en livrée automnale alors que d’autres femelles gardent leur livrée d’été jusqu’à la mi août (voir photos).
Il y a donc au printemps, des mâles plus « jolis » qu’une femelle en juillet-août. En revanche, nous n’avons jamais trouvé un couple avec une femelle moins colorée que le mâle. Voici quelques exemples de plumages, non pas aberrants, mais un peu hors du commun :
Deux adultes (accompagnés de 5 poussins le 10 août 2013) ; il est probable que celui de gauche est une femelle qui, théoriquement, ne s’occupe pas des jeunes.
Zwei Erwachsene (begleitet von fünf Jungen, flugfähig, aber nicht selbständig, 10. August 2013); es ist wahrscheinlich, dass der linke Vogel ein Weibchen ist, dass sich theoretisch nicht um die Jungen kümmert, aber die Unterscheidung der Geschlechter wird in dieser Zeit des Jahres schwierig.
Même oiseau avec un des jeunes, de même taille, volant mais non indépendant)
Der gleiche Vogel (möglicherweise weiblich) mit einem der gleich großen Jungen, welches schon fliegt, aber noch nicht selbständig ist. 10. August 2013.
Femelle bientôt en plumage d'éclipse, incubant des poussins, 21 juillet 2014. Le mâle était déjà en livrée automnale.
weiblicher Mornellregenpfeifer, zu Beginn der Herbstmauser, seine drei Küken außerhalb des Nestes wärmend, 21. Juli 2014. Das Männchen trug schon sein Herbstkleid.
Couple en livrée nuptiale début juin, presque pas de différences de plumage.
Paar im Hochzeitskleid, Anfang Juni; fast kein Unterschied im Gefieder. 5. Juni 2013.
Pour comparaison, deux images qui pourraient venir d’un guide d’identification :
- femelle "classique" avec poussins, fin juillet, visage blanc, calotte noirâtre
„klassisches“ Weibchen mit Küken: weißes Gesicht, schwärzlicher Scheitel hinten. 27. Juli 2011.
- mâle classique (même nid), visage blanc sale, calotte brune
klassisches Männchen (selbes Nest): schmutzigweißes Gesicht, brauner Scheitel. 27. Juli 2011.
Quelques images de Guignards près de structures d'origine humaine.
Ein paar Bilder mit Mornells an von Menschenhand erstellten Strukturen.
Bibliographie:
GÉROUDET, P. (1982): Limicoles, gangas et pigeons d’Europe. Tome 1. Delachaux et Niestlé, Neuchâtel et Paris.
HABLE, E. (1975): Eudromias morinellus (Linné 1758) – Mornell. In: GLUTZ VON BLOTZHEIM, U. N., K. M. BAUER & E. BEZZEL: Handbuch der Vögel Mitteleuropas. Bd 6. Charadriiformes. Akademische Verlagsgesellschaft, Wiesbaden.
HOLT,S., WHITFIELD, D.P. & GORDON, J. 2002. Potential repro-ductive rates in the Eurasian Dotterel Charadrius mori-nellus. Bird Study 49: 87–88.
KRAATZ, S. & B. KRAATZ (2004): Beobachtungen an einer Brut des Mornellregenpfeifers Charadrius morinellus. Limicola 18: 1-15
KRAATZ, S. & B. KRAATZ (2006): Beobachtungen zur Brutbeteiligung des Weibchens beim Mornellregenpfeifer Chara-drius morinellus. Limicola 20: 91-98.
LÜCKER, L., KRAATZ, S., KRAATZ, B., (2011):Field notes on the breeding biology of the Dotterel Charadrius morinellus in arctic Norway Ornis Svecica 02-04/2011; Ornis Svecica(21):109-118.
LÜCKER L.,(2010) Notes de terrain sur le rôle de la femelle lors de la reproduction du Pluvier guignard Charadrius morinellus en Norvège arctique. Nos Oiseaux, 57 (2) : 79-90.
NETHERSOLE-THOMPSON, D. (1973): The Dotterel. Collins, London.
PULLIAINEN, E. & L. SAARI (1994): Incubation behaviour of the Dotterel Charadrius morinellus in Finland. Oecologia Montana 3: 27-34.
Deutsche Übersetzung v.Britta Boelter (Bildlegenden chronologisch & kursiv gedruckt)
Neue Feldstudien über die Fortpflanzung des Mornellregenpfeifers im arktischen Norwegen
Lutz Lücker, Bärbel Kraatz, Christiane Duscher & Ernest Duscher
Selten beobachtet: ein weiblicher Mornellregenpfeifer, zu Beginn der Herbstmauser, seine drei Küken außerhalb des Nestes wärmend, 21. Juli 2014. Das Männchen trug schon sein Herbstkleid.
Der Mornellregenpfeifer, eine durch seine Färbung, sein relativ hohes Zutrauen dem Menschen gegenüber und seine Biologie faszinierende Art, ist eine heissbegehrte Vogelart. 16 Sommer lang durchgeführte Naturbeobachtungen in Norwegen werfen jedoch einige Fragen bezüglich der Lebensgewohnheiten dieses Watvogels auf, über den es zweifelsfrei noch viel zu entdecken gilt.
Vor etwa fünf Jahren (LÜCKER 2010; LÜCKER und andere 2011) hatten wir einige Besonderheiten der Brutbiologie des Mornellregenpfeifers auf der Varangerhalbinsel (Norwegen) skizziert: bei 24 letztlich zwischen 2000 und 2011 verfolgten Nestern wurde in 18 Fällen eine Brutbeteiligung von Weibchen belegt. Diese Ergebnisse führten uns zu der Vermutung, dass viele Weibchen, die die Brutgebiete weiter im Süden nach einer oder mehreren Eiablagen verlassen, (L. Saari, in Lit.), am Ende ihrer Reise an der Barentssee ankommen und dort ein letztes Mal legen (nach Holt u.a. 2002 hat man fünf Gelege von einem einzigen Weibchen in Schottland festgestellt). Diese Vögel haben die Tendenz, mit ihrem letzten Partner oft bis zum Schlupf der Küken zusammenzubleiben (und sogar danach).
Seit 2011 mussten wir leider unser Forschungsfeld einschränken aufgrund der großen Anzahl von Raubmöwen, „Vogelabhakern“ und Fotografen, die uns auf dem Fuße folgten, sobald sie uns von weitem mit unseren Stativen sahen. Aufgrund dieser Störungen, Verlusten, die durch Möwen und Eiersammler verursacht wurden, und der zu großen Zahl von Kontrollen, die unsere Studie notwendig gemacht hätte, haben wir nicht versucht, die Zahl der beobachteten Nester zu erhöhen nur mit dem Ziel, das Verhältnis von Nestern mit und ohne weibliche Beteiligung noch präziser zu untersuchen. Außerdem befinden sich viele Nester zu dicht am Straßenrand. Diese neuen Notizen beschränken sich also darauf, einige ursprüngliche Beobachtungen zusammenzufassen, besonders diejenigen, die unsere in früheren Artikeln aufgezeigten Hypothesen zu bestätigen scheinen.
Männchen (schmutzigweißes Gesicht, brauner Scheitel mit beigefarbenen Streifen) auf seinem Nest sitzend, welches 2003, 2004, 2011 und 2015 besetzt war. 2004 und 2011 war ein Weibchen am Brüten beteiligt. 7 Juli 2011.
Beginn und Dauer der Brutzeit
Der Beginn der Fortpflanzung variiert stark je nach den meteorologischen Bedingungen.
2013 war es Ende Mai bereits sehr mild mit Höchsttemperaturen um
2014 hingegen hörten die Schneefälle erst am 27 Juni auf, gefolgt von den ersten Gelegen in unserem Studiengebiet; den Schlupf konnten wir erst ab dem 21. Juli beobachten. Nur zwei norwegische Beobachter haben ein Nest/Küken 12 Tage vor diesem Datum gefunden, in einem Fall in einer außergewöhnlich niedrigen Höhe (145m). Aufgrund des lange liegengebliebenen Schnees haben es einige Mornells wohl bevorzugt, in niedrigeren Lagen zu nisten, also weit von ihrem gewohnten Revier entfernt. In unserem Bereich wurde das letzte der sieben gefundenen Gelege nach der späten zweiten Eiablage am 7. Juli (hier ein Rekord) aufgegeben; die Küken wären wahrscheinlich zu spät selbständig geworden, erst bei der Rückkehr der Kälte um Ende August. Nur in einem Fall konnten wir die Beteiligung des Weibchens bestätigen. Die Weibchen haben wahrscheinlich größtenteils einen zweiten und letzten arktischen Partner gesucht und haben die Partner der ersten Gelege vom Beginn des „Frühlings“ Ende Juni verlassen. In diesem Zusammenhang ist es interessant festzustellen, dass viele Zwergstrandläufer Calidris minuta, eine Art, die in der Varangerregion recht selten ist, und die wir in 15 Jahren niemals in dieser Höhe haben nisten sehen, plötzlich überall, in sehr unterschiedlichen Biotopen nisteten. Sie müssen gespürt haben, dass ein Weiterziehen nach Sibirien zwecklos war und dass es keine Erfolgsgarantie in Zusammenhang mit einer so späten Schneeschmelze in der Arktis geben würde.
Ortstreue
Eine Nestmulde, welche in zwei aufeinanderfolgenden Jahren benutzt wurde (2003 und 2004; LÜCKER 2010) wurde erneut 2011 und 2015 belegt! Während der zwölf anderen Jahre gab es dort immer ein oder zwei Nester (oder eine Familie, später entdeckt) in einem Umkreis von weniger als
Dass dasselbe Männchen exakt dieselbe Vertiefung genutzt oder zumindest hergestellt hat seit 13 Jahren (2003-2015), erscheint uns nicht nur möglich, sondern sogar wahrscheinlicher als dass eins der Jungen, Männchen oder Weibchen, die in diesem Nest aufgewachsen sind, die Tradition fortgesetzt hat, denn ein Küken verbringt nur wenige Stunden in einem Nest und hat keine Bindung an den Ort. Dies alles ist um so bemerkenswerter, da sich dieses Nest an einem Ort befindet, der augenscheinlich von dieser Art nicht sehr geschätzt wird, da es sich in einem sehr feuchten, oft von Schmelzwasser überschwemmten Gebiet befindet, so dass es oft „die Füße im Wasser“ hat, was sicher erklärt, dass es nicht öfter genutzt wurde.
Nach unseren Beobachtungen besetzen die Männchen die Plätze sofort nach ihrer Ankunft zwischen der letzten Mai- und der ersten Juniwoche. Sie warten auf die Weibchen, die innerhalb der Region, oft in Gruppen, enorme Strecken zurücklegen; sie scheinen sich noch nicht alle auf ein Territorium festgelegt zu haben und schlagen sich häufig um die Gunst eines Männchens.
Die Anwesenheit eines Männchens in derselben Nestmulde in den Jahren 2003, 2004, 2011 und 2015 lässt vermuten, dass dasselbe Individuum „seinen“ Nistplatz verteidigen und hier erfolgreich ein Weibchen anlocken konnte. Das könnte ein Hinweis auf die überwiegende Rolle des Männchens bei der Nistplatzwahl sein.
Alle diese Beobachtungen und Hypothesen wären eine nähere Untersuchung wert, was aber eine individuelle Markierung implizieren würde. Wir haben darauf immer aus ethischen Gründen verzichtet, vor allem weil unser Untersuchungsgebiet von zu vielen Neugierigen durchlaufen wird. Unseres Wissens führt zu Zeit niemand ein langfristiges Farbberingungsprogramm durch. Die wenigen in Norwegen besenderten Vögel, die GPS-Sender sind immer noch zu schwer, sind alle verschwunden (T. Aarvak, persönlicher Kommentar).
Standort einiger Nester
Eine große Zahl der entdeckten Nester (22/46, also 48%) befanden sich in der Nähe einer Struktur menschlichen Ursprungs: Straßen, Pisten, Gräben, Rentierzäune (bzw. deren Reste mit nur fünf am Boden liegenden Eisendrähten und einigen Pfahlruinen). Wir haben dennoch immer versucht, auch an von diesen Strukturen weit entfernten Orten zu suchen, um keine Neugierigen anzulocken, oft ohne etwas zu finden. Dann kommt man zum Ausgangspunkt der Suche zurück und findet … ein Nest am Rande des Weges!
2014 mussten die Mornells aufgrund der Tatsache, dass der Schnee lange liegen blieb, sehr oft um ihre Nistplätze kämpfen: die wenigen Inselchen im Schnee, die ein Minimum an Vegetation aufwiesen, um sich ans Nisten zu machen, waren von größeren Arten besetzt, Raubmöwen Stercorarius , Schneehühnern Lagopus muta und L. lagopus oder Goldregenpfeifern Pluvialis apricaria, denen allerdings nicht automatisch der Vorteil beim Wettstreit um den Nistplatz zufiel: 2014 konnten C.D. und E.D. zweimal beobachten, wie sich ein Mornell mit einem Goldregenpfeifer angelegt hat, der sich seinem Nest zu sehr genähert hatte, und den Eindringling vertreiben konnte. Im selben Jahr haben wir außerdem drei Mornellnester ganz dicht an der Nationalstraße gefunden (auf einem Abschnitt von 1500m, eine Konzentration, die wir in den 12 vorherigen Jahren niemals feststellen konnten), einmal nur in einem Abstand von 20m von den 40-Tonnern entfernt, die tiefgekühlten Fisch vom Hafen abholen. Ebenso haben wir erstmals ein Nest in weniger als 100m Abstand von einem Haus und nur 15m von einer Piste entfernt gefunden.
Im August findet man eine Reihe von Familien ganz in der Nähe des Rentierzauns, welcher über
Rentierzaun. Im kleinen Bild ein junger flügger Mornell, der Schutz sucht. August 2013.
A propos Zutraulichkeit …
Einige unserer Beobachtungen lassen uns denken, dass der Ruf der Zutraulichkeit des Mornells überholt ist oder zumindest nur auf einen Teil der Individuen oder Paare zutrifft. Die drei folgenden Anekdoten mögen dies illustrieren.
- Während der 16 Studienjahre waren wir trotz der gestiegenen Erfahrung beim Finden der Nester immer wieder erstaunt, wie schwer sie zu auszumachen sind. 2013 konnte L.L. das erste Mal bis Mitte August bleiben, also bis zu dem Zeitpunkt, wo viele Jungen zu fliegen beginnen. Er war sehr erstaunt über die Zahl der Familien, die sich plötzlich an Orten befanden, an denen zuvor nur ein oder gar kein Nest entdeckt worden war, bevor die Vögel sich zum Wegzug sammelten.
- Anfang Juli 2009 hat L.L. zufällig ein von einem Männchen bebrütetes Nest gefunden. Während der folgenden 15 Tage wurde kein Altvogel in der Gegend gesehen; die Eier waren bei jeder Kontrolle ziemlich kalt und L.L. glaubte das Nest verloren. Am 16. Juli war jedoch das Weibchen dabei, drei Küken im Nest zu hudern. Sie ließ uns auf 2m herankommen!
- 2014, als die Gelege sehr spät gezeitigt worden waren, konnten wir uns drei der sechs gefundenen Nester nicht nähern, da die Altvögel sie verließen, sobald sie uns von weitem sahen. Damit der Altvogel zum Nest zurückkehrte, mussten wir wieder ins Auto steigen oder uns 200 bis 300m entfernen.
Unserer Meinung nach wird die Anzahl der Mornells, wenn man nur nach der Zahl der Individuen geht, die sich beobachten lassen und denen man sich nähern kann, sehr stark unterschätzt aufgrund des sehr diskreten Verhaltens einer recht grossen Zahl von scheuen Individuen. Im Laufe der Forschungsjahre verstärkte sich unser bereits beschriebener Eindruck (LÜCKER 2010): der Mornellregenpfeifer ist wahrscheinlich auf diesen Hochebenen der häufigste Watvogel, während der Sandregenpfeifer Charadrius hiaticula und der Goldregenpfeifer, die meist als zahlenmäßig überlegen eingeschätzt werden, einfach nur viel sicht- und hörbarer sind. Wie mehrere andere Arten der Tundra achtet der brütende und Futter suchende Mornellregenpfeifer auf akustische und visuelle Zeichen der Goldregenpfeifer in der Gegend und reagiert auf deren Warnsignale. Solange letztere warnen, wird ein gestörter Mornell nicht zu seinem Nest zurückgehen.
Weibchen und Küken
Wenigsten fünf Male, vielleicht sechs (vgl. Fotos vom 10. August 2013) haben wir ein Weibchen in direktem Kontakt mit den Küken beobachtet. Zusätzlich zu den drei bereits beschriebenen Fällen (LÜCKER 2010) haben wir auch 2011 ein von Anfang bis Ende gemeinsames Ausbrüten beobachtet. Am Folgetag nach dem Schlupf jedoch verschwand das Weibchen.
2014 haben wir zwei Wochen lang ein 50m von einer Straße entfernt gelegenes Nest beobachtet. Bei jeder unserer Kontrollen dachten wir, dass das schlichte Männchen brütete, bis zu dem Tag, an dem ein Individuum mit einem noch ausgeblichenerem Gefieder auf dem Nest sass! Am 21. Juli war der Vogel mit dem weniger schlichten Gefieder auf dem Nest, aber sehr nervös; der Schlupf schien unmittelbar bevorzustehen. Zwei Stunden später näherte sich dieser selbige Vogel, ein Weibchen also, uns schon auf 250m Entfernung vom Nest und führte uns bis auf 15m zum Männchen, das drei Küken huderte. Die unterschiedliche Größe der Vögel bestärkte uns in der Annahme, dass es sich um ein Paar und nicht etwa um zwei Männchen handelte. Einmal verließ das Männchen das Nest, um sich uns zu nähern, woraufhin das Weibchen es ziemlich heftig attackierte, bis es zu seinem Nachwuchs zurückkehrte. Sie blieb eine Stunde lang 2m von uns entfernt sitzen; wir haben die Beobachtungen dann zu Beginn des Abends wegen sinkender Temperaturen abgebrochen. Am Folgetag hat B.K. eine erneute Auseinandersetzung zwischen den Eltern beobachtet, im Verlauf derer sich das Weibchen durchsetzte und wieder begann die Jungen zu wärmen, mehr als 24 Stunden nach dem Schlupf. Danach haben sich die meteorologischen Bedingungen derart verschlechtert, dass leider niemand weiß, ob sich die beiden Vögel die Aufzucht geteilt haben oder nicht.
2015 haben zwei unserer Weibchen mit ihren Partnern gebrütet, und wie im Fall der beiden anderen Familien, deren Neststandort wir nicht kannten, haben sie versucht, uns vom Nest wegzulocken, indem sie eine Verletzung vortäuschten. Eines der Nester musste sich wie
Unterscheidung zwischen Männchen und Weibchen im Gelände
Folgende Beobachtung vom 21. Juli 2014 zeigt besonders gut, wie vorsichtig der Beobachter bei der Bestimmung des Geschlechts bei dieser Art sein muss, besonders zu Beginn und zu Ende der Saison. Wenn man ein Paar in der Brutsaison vor sich hat, ist es im allgemeinen ziemlich leicht, Männchen und Weibchen nach ihrer unterschiedlichen Größe, nach dem Gefieder und dem Verhalten (Begattung…) zu unterscheiden. Hingegen ist es nicht immer leicht, einem einzelnen Mornell sein Geschlecht zuzuordnen. Anfang Juni gibt es Männchen, die farbiger sind, ein kontrastreicheres Gesicht besitzen als einige Weibchen im Juli, wenn ihr Gefieder schnell ins Herbstkleid vermausert wird, während andere Weibchen ihr Sommerkleid bis Mitte August behalten (siehe Fotos). Im Juni kann man also farbigere/ kontrastreichere Männchen sehen als Weibchen im Juli-August. Hingegen haben wir nie ein Paar gefunden mit einem weniger farbigen Weibchen als dem Männchen. Die hier angezeigten Fotos liefern Beispiele für Gefieder, die etwas aus der „Norm“ fallen, genau wie zum Vergleich zwei Abzüge von als typisch angesehenen Individuen.
Zwei Erwachsene (begleitet von fünf Jungen, flugfähig, aber nicht selbständig, 10. August 2013); es ist wahrscheinlich, dass der linke Vogel ein Weibchen ist, dass sich theoretisch nicht um die Jungen kümmert, aber die Unterscheidung der Geschlechter wird in dieser Zeit des Jahres schwierig.
Der gleiche Vogel (möglicherweise weiblich) mit einem der gleich großen Jungen, welches schon fliegt, aber noch nicht selbständig ist. 10. August 2013.
Paar im Hochzeitskleid, Anfang Juni; fast kein Unterschied im Gefieder. 5. Juni 2013.
„klassisches“ Weibchen mit Küken: weißes Gesicht, schwärzlicher Scheitel hinten. 27. Juli 2011.
klassisches Männchen (selbes Nest): schmutzigweißes Gesicht, brauner Scheitel. 27. Juli 2011.
Abschluss
Nach vielen Stunden, in denen wir auf dem Plateau des Varangerfjells sowohl viele weit zerstreute Mornellregenpfeifer aus großer Distanz als auch einzelne Nester beobachtet haben, stellen wir fest, dass es schwer ist, bestimmte Fakten, die von Generationen von Beobachtern aufgeschrieben und wiederholt wurden, mit Sicherheit zu bekräftigen. Wir sind besonders vorsichtig in Bezug auf den berühmten Film „Die Saga vom Vogel in der Hand“, der einen Gutteil zum Glauben beigetragen hat, dass der Mornellregenpfeifer sehr zutraulich sei. Diese Vögel sind vielleicht oft ebenso empfindlich wie die anderen Arten und man kann nicht genug raten, auf Untersuchungen in Gebieten, wo diese Art einen verletzlichen Status hat, zu verzichten, zum Beispiel, was die vorsichtigen Wiederansiedelungsversuche in der Ostschweiz angeht. Der Mornellregenpfeifer kann beobachtet werden, aber mit Respekt und aus einer vernünftigen Entfernung an Orten, an denen er häufig vertreten ist, wie zum Beispiel in einigen Gebieten in Skandinavien.
Danksagungen
Sie gehen an T. Aarvak von der norwegischen Ornithologenvereinigung für seine Informationen über die Besenderung des Mornellregenpfeifers.
[1] Die Lebenserwartung des eurasischen Mornells, zu wenig untersucht, übersteigt sicherlich mehr als ein Jahrzehnt, mit einem bisherigen „Rekord“ von 11 Jahren und 9 Monaten (EURING 2010), was sehr wenig erscheint im Vergleich zum Maoriregenpfeifer, dem „Mornell Neuseelands“ Charadrius obscurus aquilonius, der endemisch, sesshaft und bedroht ist und seit langem untersucht wurde. Man hat ihn wiedergefangen bzw. Farbringe abgelesen mit mehr als 31 Jahren, einen mit 42 Jahren (unter Ausschluss eines Irrtums beim Ablesen; http://www.tiritirimatangi.org.nz/dotterel). Diese enorme Langlebigkeit findet man auch bei anderen mehr oder weniger kleinen europäischen Watvögeln, deren Rekorde 20 Jahre und 10 Monate für den Sandregenpfeifer Charadrius hiaticula betragen, 25 Jahre und 7 Monate für den Kiebitzregenpfeifer Pluvialis squatarola, 26 Jahre und 8 Monate für den Knutt Calidris canutus, 28 Jahre und 10 Monate für den Alpenstrandläufer C.alpina und letztlich 26 Jahre und 11 Monate für den Rotschenkel Tringa totanus (EURING 2010).
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